La gloire de mon père

Marcel Pagnol

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Marcel Pagnol est un auteur français. Il naît en 1895 à Aubagne et occupe de 1946 à 1974 un fauteuil à l’Académie Française, même fauteuil qu'a occupé Propser Mérimée célèbre auteur et archéologue ayant eu une place importante dans le classement des Monuments historiques. Pagnol est le premier cinéaste à rentrer à l'Académie. Il meurt en 1974 à Paris à l’âge de 79 ans. Il est également connu pour avoir écrit et réalisé plusieurs films et pièces de théâtre.

Résumé

Dans cet ouvrage, Marcel Pagnol relate ses souvenirs d’enfance afin de constituer ses mémoires. Tout commence avec sa généalogie, pendant laquelle il explique d’où provient son nom de famille. Il raconte également la drôle de coïncidence de sa naissance, qui se serait passée de façon presque identique à un illustre homme d’église (*). Le récit prend ensuite un tournant et l’aventure commence : Joseph, le père de Marcel, et Jules, son oncle, ont loué pour les vacances d’été une villa dans les montagnes de Provence. Il faut tout d’abord meubler cette villa et Marcel relate la façon dont, avec son père, ils choisissent et négocient des meubles, puis les retapent afin de remplir la villa dans laquelle ils vont passer les deux mois des grandes vacances.

Ensuite, c’est au tour de l’épopée du voyage pour se déplacer jusqu’à la "Bastide Neuve" durant laquelle Marcel est chargé de fouetter l’âne qui transporte leurs meubles.

Puis, la belle vie commence et les occupations estivales également : Marcel et son petit frère Paul s’amusent par exemple beaucoup avec les insectes, à leur plus grand dam. En effet, ces pauvres créatures sont soumises aux expériences qu’on pourrait qualifier de sadiques des deux enfants. Ces moments, raconté avec crudité rappellent qu’un enfant a beaucoup de mal à discerner la frontière entre le bien, et le mal, mais également qu’il apprend beaucoup par l’expérience.

Enfin, les préparatifs de la chasse débutent et Joseph et Jules y mettent du cœur, tout en demandant de l’aide au petit Marcel, qui se voit bien y aller avec eux malgré son jeune âge. Il les aide à préparer les munitions et sert d’assistant durant toute la durée des préparatifs. Son cœur se serre néanmoins lorsqu’il se rend compte que son père, jusqu’à présent excellent dans la plupart des activités qu’il entreprend (il est professeur après tout), pourrait bien être mauvais à la chasse, contrairement à son oncle Jules. C’est la fierté du petit garçon qui est touchée de plein fouet : il décide qu’il tentera d’aider son père lors de la tant attendue ouverture de la chasse, quitte à tricher un peu.

Malheureusement, Jules et Joseph décident qu’il est trop dangereux d’emmener un petit garçon de huit ans à l’ouverture de la chasse et lui mentent afin qu’il ne soit pas trop déçu. Mis au courant du mensonge par son frère, Marcel décide de poursuivre coûte que coûte les deux chasseurs et s’aventure dans les plaines provençales en cachette. Hélas, après les avoir suivis une bonne partie du chemin, l’enfant se perd et tente de ne pas succomber à la panique afin de rentrer chez lui. Sur le chemin du retour, il entend deux coups de fusils : une « bartavelle », perdrix royale tant prisée par les chasseurs, lui tombe alors dessus, suivie d’une deuxième. Il entend alors son père et son oncle au loin : Joseph est l’auteur des deux coups mortels, remplissant ainsi de joie le cœur du petit Marcel. Son père n’est finalement pas si mauvais chasseur.

Analyse / Avis personnel

J’ai commencé la lecture de cet ouvrage après un week-end passé à Marseille et j’ai été agréablement surprise lorsque je me suis rendue compte que l’enfance de l’auteur se passait dans la région. Cela m’a permis, non seulement de me donner l’impression de prolonger mon voyage, mais également de retrouver et mieux connaitre ce que j’avais entraperçu lors de mon passage.

Cet ouvrage est un témoignage de l’époque à laquelle a grandi Marcel Pagnol, à travers les yeux d’un enfant. Il y parle notamment de la laïcité et de la façon dont était perçue la religion, à une époque où la séparation de l’Eglise et de l’Etat (1905) n’était pas si loin.

Le style de Marcel Pagnol est très agréable à lire. Il utilise des mots et des tournures de phrases propres à son époque, sans que cela n’alourdisse la lecture ou ne gêne la compréhension. Son authenticité réchauffe le cœur et l’utilisation de certains mots de patois, malgré une origine très citadine, fait plaisir à lire. La simplicité apparente des évènements racontés n’enlève en rien l’intérêt de la lecture et il n’a pas été difficile pour moi de finir ce premier opus autobiographique.

Fiche récapitulative

Couverture du livre
  • Titre : La gloire de mon père
  • Auteur·rice : Marcel PAGNOL
  • Éditeur : De Fallois
  • Date de parution : 1957
  • Genre : Roman autobiographique
  • Nombre de pages : 220 pages
  • Résumé en une phrase : Une phrase qui capture l’essence du livre.

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